le 01.12.2020
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Sharon, collaboratrice au centre du département corporate du cabinet Latham & Watkins depuis près de 4 ans. Je suis Christos, collaborateur dans le même département depuis deux ans. Enfin, je suis Clémence, collaboratrice au sein du département fiscal depuis trois ans.
Pourquoi avez-vous choisi le dossier Règles Élémentaires ?
Il y a chez Latham & Watkins depuis toujours un programme pro bono qui nous permet d’accompagner un certain nombre projets sur des thématiques variées. Dans ce cas présent, Christos avait pu discuter avec Tara de Règles Élémentaires, et le dossier d’accompagnement et de restructuration de l’Association a été proposé au comité pro bono.
Une des choses qui nous a beaucoup motivé·es dans ce dossier est le caractère extrêmement direct et concret de l’action de l’Association. Le bénéfice, l’impact de l’action de Règles Élémentaires est directement mesurable, et il n’y a aucune abstraction.
Malheureusement ou heureusement, l’association traite d’un sujet qui fait maintenant ouvertement débat et c’est un problème à présent clairement identifié : pour nous, c’est important de pouvoir aider à faire avancer les choses de la meilleure manière que ce soit.
Comment s’articule cette collaboration pro bono ?
L’avantage de ce pro bono c’est que Tara avait des idées claires et précises de ce dont elle avait besoin et de quels chantiers devaient être entamés. Dans un premier temps nous l’avons accompagnée dans une refonte statutaire de l’Association afin que les règles de l’Association soient plus claires, et que celles-ci s’articulent mieux avec les projets mis en place pour l’avenir. D’autre part, en lien avec notre équipe de droit social nous avons aidé Tara et nous avons échangé sur la mise en place de contrats de travail et sur des problématiques plus générales de droit social.
Nous entamons maintenant une deuxième phase qui s’oriente vers le développement futur de l’Association.
Tous nos projets pro bono sont considérés comme de réels dossiers : toutes les ressources du cabinet sont à leur disposition, nous travaillons comme nous travaillerions sur n’importe quel autre dossier.
Comment est-ce que le projet a été accueilli en interne ? Est-ce que certaines personnes étaient surprises par la thématique ? Est-ce que, selon vous, cela a permis une prise de conscience ?
Nous avons été intrigué·es par ce dossier, nous en avons parlé en interne avec le comité qui est habitué à traiter de sujets variés, mais c’était la première fois qu’ils étaient concrètement face à cette problématique spécifique. C’est quelque chose qu’ils ont trouvé très intéressant. Pour notre comité, il était important de mettre en avant ce dossier et la problématique pour faire connaître le sujet dans des milieux où la question se pose un peu moins. Je pense que ça a permis une prise de conscience de la précarité menstruelle plus accentuée.
Il y a eu des réactions à l’unanimité extrêmement bienveillantes vis-à-vis de ce sujet, avec beaucoup de curiosité. En général les thématiques qui ressortent sur nos dossiers pro bono sont en lien avec les sujets de société actuels : avec les actualités depuis deux ans, le combat de Règles Élémentaires est un sujet que nous suivons en tant qu’avocat·es, même si c’est dans une sphère plus corporate. Nous avons vu grandir la curiosité par rapport à ce sujet, et même l’envie de faire des collectes, même si le confinement a quelque peu entravé ce projet.
Quelle est, selon vous, la clef pour changer les règles ?
Nous pensons qu’une des clés pour réussir tout changement est de persister, de ne pas prendre peur du changement et des obstacles qui pourraient éventuellement se présenter. La persistance est un élément important.
Nous pensons aussi qu’il y a une synergie vertueuse entre la persistance, l’écoute et l’empathie. À partir du moment où l’on décide de changer quelque chose, de se pencher sur un sujet, il faut faire la démarche de construire un savoir. Pour cela il faut être curieux·se, ouvert·e d’esprit et écouter l’autre. Et pour écouter l’autre et le comprendre, il faut de l’empathie. Toute cette collaboration permet éventuellement d’aboutir à un résultat.
Quelque chose à ajouter ?
C’est un dossier qui nous a grandement intrigué·es, et je pense que c’est un projet qui a un impact direct et dont les nuances sont encore assez peu connues même si le sujet est de plus en plus fréquemment abordé.
Nous sommes très heureux·se de pouvoir accompagner l’Association : les équipes sont extrêmement dynamiques, pleines de ressources et nous sommes impressionné·es par le niveau de maturité de Règles Élémentaires.